XI SANS PHARE NI TROMPE-ÊTRE, Livre de l'équivoque Février 2012...
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4 février 2012, fête du vent

 « Supercherie du style : donner aux tristesses usuelles une tournure insolite, enjoliver des petits malheurs, habiller le vide, exister par le mot, par la phraséologie du soupir ou du sarcasme ! » CIORAN, Atrophie du verbe in Syllogismes de l'amertume, 1952/1980, Folio-Essais p.23

J'engage l'écriture d'un XIème livre de Livredel, qui s'insinue dans le Xème sans clore ses chapitres, selon une topologie qui s'impose à l'évidence, telle le livre VII suivant le VI dans le IX, à vingt ans d'intervalle. L'évidence est présence en question. Pour l'avouer simplement, c'est un défi lancé à la linéarité chronologique d'un espace-temps dialectico-historique, visant à troubler subjectivement le présent par ses passé et futur. La présence au présent n'a rien d'une évidence. Le projet de colliger sur le thème du travail quelques poèmes écrits jusque-là (Travailler poème) découvre en soi une fonction latente : tourner la page obreptice et sortir de l'accul. L'inconséquence a trop duré, trop dupé, trop biaisé, trop lésé, trop pesé. Trop légère. Il m'agit désormais libéré de franchir ce mur mûr, pour l'autre côté voir d'où ne sort pas le cri.

« Ne vous exercez pas aux Lettres si, avec une âme obscure, vous êtes hantés par la clarté. Vous ne laisserez après vous que des soupirs intelligibles, pauvres bribes de votre refus d'être vous-mêmes.» CIORAN, Atrophie du verbe in Syllogismes de l'amertume, 1952/1980, Folio-Essais p.27


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