COMMUNISATION RESSOURCES CLASSÉES Sommaire des pages détruites en juil 2011

23 novembre 2011 J'ai supprimé les Ressources classées sur la communisation, construites au fil de ma découverte de ces théories à travers celle, devenue centrale, de Théorie communiste (TC). Elles étaient par trop structurées autour de ses (mots-)concepts et de leur articulation insécable (la fameuse "cohérence interne" de TC). Si j'en retiens une part comme cohérente avec la réalité présente (cohérence externe), dont je ne manque pas de faire profit dans mes réflexions, il ne m'était plus possible d'exprimer des divergences de façon conséquente sans faire exploser la bulle théorique de Théorie communiste, ni de me situer de façon propre.

Il me fallait donc reprendre mon point de vue à partir de questions ouvertes dans mon texte de 2006, "Communisation, troisième courant", et d'autres que la dernière période aura posées, notamment avec la parution de la revue Sic, à laquelle, après quelques observations internes en 2009-2010, j'ai décidé de ne pas participer. Je précise que j'ai rompu tout contact avec ce milieu, dont je ne supportais plus les copinages, le faux-cultisme, les commérages de coulisses, et le caractère identitaire annonçant un communautarisme de truculente "immédiateté sociale". 

Mes seules sources de réflexion sont publiques, à la portée de qui s'en donne la peine; j'en fait une exigence de principe. Je reconnais que TC, et d'autres théoriciens ou idéologues fonctionnant en groupes partisans et réseaux d'influence, ne pouvaient se soustraire à cet engagement militant qu'ils ont jugé de leur responsabilité dans la période ouverte. J'avoue sans modestie que je ne cherche à influencer personne, que je n'accorde que peu d'importance à mes divagations solitaires, et qu'elles ne répondent qu'à mon besoin égoïste de l'ouvrir pour dire ce que je pense, et basta... Je ne me considère pas comme un théoricien, ne fournissant pas d'efforts à ce niveau de "rigueur", et ne souhaite pas créer un corpus parallèle, bon nombre de questions posées par Sic étant aussi les miennes. Je me contente de faire des remarques, de caractère théorique ou non, et j'assume entièrement les limites de cet art de la fugue, plus intuitif et subjectif qu'élaboré dans le rationalisme du métier.

Dans un premier temps, j'aborderai ces questions de façon relativement improvisée, comme elles me viennent, et je ferai le point ultérieurement. 

23 novembre 2011 La raison véritable de la destruction de ces pages est apparue. Construites au fil de ma découverte des théories de la communisation à travers celle, devenue centrale, de Théorie communiste (TC), ces "Ressources classées" sur la communisation étaient structurées autour des concepts de TC et de leur articulation dans cette théorisation. Si j'en retiens une part dont je ne manque pas de faire profit dans mes réflexions, il ne m'était plus possible d'exprimer des divergences de façon conséquente sans remettre en question la "cohérence" de Théorie communiste, ni de trouver la mienne propre. Il me fallait donc reprendre mon point de vue à partir de questions ouvertes dans mon texte de 2006, "Communisation, troisième courant", et d'autres que la dernière période aura posées, notamment avec la parution de la revue Sic, à laquelle, après quelques observations internes en 2009-2010, j'ai décidé de ne pas participer.

Il est certes dommage que la documentation accumulée au fil de ces dernières années ait disparue, mais il m'aurait fallu en reprendre entièrement la présentation pour la nettoyer de son TC-centrisme.

Patlotch est mort (...) La théorie de la communisation, du moins la seule élaborée comme théorie "lourde", est celle de Théorie communiste, autour de laquelle tournent désormais toutes les autres (jugées + ou - "exotiques" par ce comité central idéologique du courant communisateur canal historique). Si elle débouche inévitablement sur une idéologie de la communisation dont les conséquences historiques ne sont pas maîtrisables dans une perspective communiste, c'est qu'elle comporte un noyau dur idéologique, non falsifiable, qui induit une grille de lecture idéaliste (philosophie prémarxienne ad Feuerbach). Elle se construit en dernière analyse comme tautologie, par et malgré le raffinement de son mécano structuralo-dialectique sur la totalité (en ce sens elle est plus hégelo-structuraliste que marxienne). Je ne voulais plus encourager une fuite en avant nihiliste («tout ce qui existe mérite de périr») qui fait de cette théorie non une théorie communiste, mais une théorie strictement anti-capitaliste, ce qui n'est pas la même chose. Autrement dit, à la question à laquelle se rapporteraient toutes les autres, selon TC : « Comment le prolétariat agissant strictement en tant que classe peut-il abolir les classes ? », le problème est dans la question, à laquelle je ne pourrais que répondre : il ne peut pas, et c'est heureux. Les individus prolétaires, pas plus demain qu'aujourd'hui, n'agissent strictement en tant que classe. Cette théorie "franchit le pas" de prendre la structure pour la vie, les mots pour les choses, etc. Le mouvement historique de la vie, s'il relève de contradictions, n'est pas une structure, et dans la résolution des contradictions, entre la richesse de la vie, en particulier les subjectivités. Heureusement.

Le temps n'est pas venu pour moi d'un inventaire entre le bon grain communisateur (par exemple le suivi de la restructuration du capital et de sa crise) et l'ivresse idéologique (Théorie communiste comme récit plaqué sur le présent). Disons pour résumer qu'au-delà de considérations purement théoriques (spéculatives), opposer communisation à titre prolétarien et communisation à titre humain est stupide, stérile et dangereux, que ce débat est caduque. Le communisme positif n'est pas à rechercher à partir du moment communisateur (la révolution abolition du capital, du prolétariat et du genre, sans transition), mais dès maintenant, dans le mouvement de la (des) contradiction(s), ce qui naturellement conduit à des positions moins simplistes et sectaires que celles du courant communisateur tel qu'il évolue.

Je suis totalement allergique au syndrôme stalinoïde et machiévangéliste qui règne sur les débats de ce milieu grégaire, auquel participer revient à être manipulé, instrumentalisé. Je hais les moines-soldats et les coupeurs de têtes mal pensantes. J'ai servi mon temps. Il y aura toujours assez de partisan-e-s pour servir la soupe.

DNDF 7 octobre 23h59 « Ceux qui accusent certaines théories de la communisation de « nihilisme », n’ont toujours pas accepté la fin du programme ouvrier, et n’en sortent pas de cette affaire, que quand même faudrait ébaucher, ou autres tournures du même tonneau. »

Ceux qui accusent [des noms !] ne font pas que ça. Ils mettent en question le rapport communisme mouvement (ie révolution = communisation cf « par le communisme » des textes) avec le communisme ~~ résultat (donc peu ou prou, qu’on le veuille ou non, subjectivement un objectif de la lutte). Ils mettent en question que les hommes et les femmes (ici, donc, en tant que prolétaires) ne puissent se battre que »conformément à leur être » -cf Marx) que « contre » le capital, car la lutte communiste n’a pas que ce sens-là, qu’on martelle pour éviter d’être pris pour des idéalistes. Mais pour ne pas être pris pour idéalistes, il fallait y penser avant, en sortant d’un certain scientisme de la structure. TC ne sait pas comment décompenser ce manque, et la fait en miroir de tous ces savants physiciens (de purs matérialistes a priori) qui trouvent un prolongement dans la religion (des chrétiennes aux boudhistes…). Théologie négative.

Voilà la nécessité de penser le communisme positif, non comme projet de société, mais comme travail du positif, si j’ose dire, dans le négatif. Alors là, vous tous, camarades, vous y trouverz aussi ce que vous êtes, ce que vous faites, positivement, au lieu de parler en ectoplasmes qui comprendraient tout, mais de nulle part, dans la négation du capital.

Amen.

Textes personnels

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