Ouvert 7 juin 2012, suite, dans anti-journal de CAHIER DÉCHARGE
*
23 juin
Notes poétiques, avec Annie Lebrun et Jacques Lacan
Pour en finir avec mon communisme-théorique Corrections et mise à jour
22 juin
Twi twi twi twi... zizi zizi zizi
21 juin
Atout tarte, Estival Fontenay, sonnets
20 juin
Poésie, sens, "non-sens", et signification, quelques citations
Pour en finir avec mon communisme théorique, texte en gestation
19 juin
Sans stance, Revu de presse, sonnets
18 juin
« Je ne suis pas quelqu'un d'agressif »
De Jean-François Copé, dont on n'attend pas tant. Moi non plus.
Lampyre décent, demi-sonnet
17 juin
16 juin
Ascension de la première femme...
Libération 16 juin - " La Chine a lancé sa première femme dans l'espace [...] Elle s'est élevée droit vers le ciel, peu après sa mise à feu, dans des conditions météorologiques jugées "excellentes". [...] Liu Yang, première Chinoise envoyée dans l'espace, assurée de devenir une héroïne pour plus d'un milliard de ses concitoyens. Cette femme pilote de chasse de 33 ans..."
À chacun selon sa première femme... Qui songe envoyer sa deuxième en l'air ?
La Birmanie se démocratise, les travailleuses vont buller
AFP 15 juin - " Coca-Cola a annoncé hier son retour en Birmanie après plus de 60 ans d'absence à la suite de l'allègement des sanctions américains contre le gouvernement birman, ne laissant plus que Cuba et la Corée du Nord à l'écart de la célèbre boisson gazeuse. [...] En outre, la fondation Coca-Cola a annoncé une subvention de 3 millions de dollars pour soutenir l'emploi des femmes en Birmanie. Coca-Cola était absent du pays depuis plus de soixante ans. La junte militaire avait pris le contrôle du pays en 1962."
Doux Père dodu : Poulets et salariés, même combat !?
Voici ce qu'il fut dit de Doux, par David Servenay, co-auteur (avec Benoit Collombat) de l'Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours / Le vrai visage du capitalisme français, 2009, La Découverte, réédité en poche en 2010. C'est au chapitre L'ère des tueurs (1998-2009), sous le titre De la chute de Bourgoin aux méthodes dures de Doux, roi de la volaille, un extrait des pages 647 et 648, que je recopie.
" Le parcours de Gérard Bourgoin offre un contraste impressionnant avec l'autre roi du poulet, Charles Doux (Père Dodu) - cent cinquante et unième fortune de France selon le classement 2009 de Challenges, avec un patrimoine personnel estimé à 200 millions d'euros. Homme d'une remarquable discrétion, il a toujours fui les médias. Installé à Châteaulin (Finistère), cet archétype de l'agroindustriel breton [j'adore le "groin" là au milieu] est en fait le fils d'un Arménien fuyant les persécutions, qui avait créé une petite entreprise agroalimentaire à Nantes entre les deux guerres, puis qui s'était installé à Châteaulin. Charles, l'héritier, a pris la tête de l'entreprise dans les années 1970, secondé à partir des années 1990 par son fils Jean-Charles. La dynastie a développé l'entreprise jusqu'à en faire le premier volailler européen, avec 1,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008.
La réussite ne risque guère de leur tourner la tête, tant gloire et paillettes semblent aux antipodes de la culture familiale. Charles Doux a certes investi dans le sport en 1992, mais dans une discipline obscure, donc bon marché pour un sponsor, le hockey sur glace. Le club des Albatros de Brest se traînait en troisième division. Doux a recruté des joueurs de très haut niveau dans les ex-pays de l'Est (solidement bâtis, ils serviront de gros bras à l'occasion de quelques conflits sociaux dans ses usines bretonnes). Les recrues étrangères vont faire de l'Albatros les champions de France 1996 et 1997. Mais comme le retour sur investissement en termes de notoriété n'était pas à la hauteur, le volailler a jeté l'éponde dès 1997. On ne mélange pas l'affect et les affaires.
Idem sur le plan social. La règle, chez Doux, est de ne pas prendre de décisions douloureuses quand la conjoncture devient difficile : il faut toujours les prendre avant, en jurant, s'il le faut jusqu'au dernier moment, aux salariés et aux élus locaux que l'usine n'est pas menacée. Le groupe a ainsi fermé plus de dix usines ou abattoirs en France en quinze ans. La plupart étaient encore viables, à l'image de celles de Châtelet (Cher) et Pleucadec (Morbihan) en juillet 2008, qui employaient un total de 647 personnes. Parallèlement, il n'a cessé de créer des emplois au Brésil, où la main-d'œuvre est moins coûteuse. Les salaires sont pourtant tout sauf mirobolants dans le secteur agroalimentaire en France. Et les usines Doux ont la réputation d'être encore en dessous de la norme - 237 de ses salariés ont d'ailleurs gagné contre leurs employeurs aux prud'hommes de Quimper en mai 2009, dans une affaire de non-paiement des heures supplémentaires; Doux avait décidé de ne plus rémunérer la pause quotidienne d'une demi-heure accordée aux ouvriers...
Pourtant, force est d'admettre que Doux fait partie des PME françaises championnes dans leur catégorie. À défaut d'admiration, Charles Doux peut inspirer la considération. Dans son secteur, il est un patron exceptionnel, un modèle de réussite à l'exportation. Son groupe a d'ailleurs décroché la palme des subventions européennes en 2008, avec près de 63 millions d'euros d'aides publiques (le décompte est fait d'octobre 2007 à octobre 2008). Il s'agit de « restitutions à l'importation ». Comme les cours européens sont supérieurs aux cours mondiaux, les entreprises vendant leur production hors de l'UE touchent des aides, qui leur permettent d'être compétitives. Très bien implanté au Proche-Orient et en Amérique latine, Doux est le premier bénéficiaire français de ce système. Il touche 200 à 300 euros par tonne de volaille vendue hors de l'Union, tout en continuant à licencier en France. Cette situation dure depuis des années sans que personne ne s'en émeuve. Il faut dire que les bénéficiaires des aides européennes sont connus seulement depuis 2009. Mais, comme l'écrivait Balzac en 1831 dans l'Auberge rouge : « Où en serions-nous tous s'il fallait rechercher l'origine des fortunes !» "
La suite, au présent, est bien connue... Aux dernières nouvelles, les poules sont en train de crever (voir Actualités), d'où le mot d'ordre : "Poulets et salariés, même combat !". J'ai saisi l'occasion pour un coup de pub (très relatif) à cet ouvrage, certes non théorique, où l'on en apprend de belles et pas ennuyeuses, dans un grand plaisir de lecture. Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours / Le vrai visage du capitalisme français
15 juin
14-16 juin
L'impasse démocratique et politique
Les élections législatives en France apprennent ou rappellent qu'il n'y aura pas de solution électorale à la crise capitaliste, et qu'opposer à une "gauche molle" une "extrême-gauche anticapitaliste" est totalement vain, mensonger et masochiste (ce soir, Mélenchon en tutu rose à Hénin, comme dit le FN). Le Parti socialiste aura le pouvoir d'État absolu - exécutif et législatif - avec moins de 20% des Français en âge de voter l'ayant choisi au premier tour, si l'on compte non-inscrits (3 à 4 millions), abstentions (~~ 20 millions) et blancs (~~ 400.000), qui plus est à la faveur de la bipolarisation. La moitié des Français ont comme manifesté, par leur choix de ne pas choisir de représentant politique, qu'ils n'étaient pas dupes de tout ce cinéma. La démocratie politique est verrouillée de façon totalitaire par la raison d'Etat en essence, et le sera de plus en plus au fur et à mesure de l'enfoncement dans la crise du capital. Peu à peu, les clientèles privilégiées de la gauche (fonctionnaires, prof...) s'épuiseront, confrontées aux mêmes circonstances salariales détériorées que tous les autres, et les rapports entre forces qui comptent s'établiront ailleurs que dans les urnes, de façon plus visible et violente, mais plus adéquate aux rapports socio-économiques réels, faits de violence physique et psychologique contre la masse des 'déshérités', qui n'ont plus aucun intérêt objectif à s'exprimer par les urnes, puisque les urnes, c'est le respect de l'ordre établi par le Capital.
La première dame du dernier homme
Moi, homme normal bien que pas Président, et qui sait, en ex-communisateur, que « tous les hommes s'approprient toutes les femmes », je serais particulièrement fier d'une compagne "belle", "intelligente", par dessus tout "indépendante". Dans un tel couple merveilleux, chacun apprécie le discernement dont a fait preuve l'autre dans son choix amoureux, avec les avantages qu'un tel collage apporte à deux belles carrières. En même temps qu'une aussi rare compagne me poserait comme homme à l'esprit large, elle m'apporterait l'harmonie dont je rêve en homme normal : joindre l'utile à l'agréable sans paraître macho. Je me demande néanmoins quel besoin éprouve une femme libre et maman libérée d'aliéner son indépendance à un homme puissant, célèbre et riche, le dernier des premiers hommes de France. Je n'ai pas fini de me le demander que me vient une autre question : qui s'approprie qui et pourquoi ?
Pour la première prostituée de France*, dernier home n'est pas maison close.
* Elle a demandé un label, c'est ma dernière proposition.
12 juin
Si une révolution abolit le genre, je veux pas être ex-femme d'ex-président. Ça m'a l'air d'une vie très speedante. Si j'obtiens les soutiens suffisants, je m'engage à déchirer ma carte d'homme.
Dans les dents, apologue
11 juin
À chaque jour suffit sa peine (notes poétiques)
... et puis la statistique est revenue, visites ~~ 100 par jour
Leçon d'épouvantail ou Qu'est-ce que la philosophie ?
10 juin
7 / 12 juin
L'ordre règne chez Patlotch
« Le résultat que je puis tirer de toutes ces réflexions est que je n'ai jamais été vraiment propre à la société civile où tout est gêne, obligation, devoir, et que mon naturel indépendant me rendit toujours incapable des assujettissements nécessaires à qui veut vivre avec les hommes. » Jean-Jacques ROUSSEAU, Rêveries d'un promeneur solitaire, sixième promenade, été 1777 (il meurt un an plus tard), Livre de poche p. 129
J'ai cessé de servir la cause du communisme théorique, en refusant d'alimenter la critique, positivement ou négativement, de mes considérations, que je garderai donc pour moi, jusqu'à preuve du contraire. J'ai cessé par où j'ai commencé fin 2004, avec Théorie communiste, désapprouvant aujourd'hui et ses fondements, et ses tournants récents. La schizophrénie avait trop duré, entre les raisons des autres et la mienne, que j'y perdais. On ne sert pas la soupe sans la boire.
Plus généralement, à la différence de Rousseau, pour autant que je comprenne la paix retrouvée en lui dans la solitude (Rêveries...), je n'ai pas à souffrir de la perte d'un soutien public, ni même privé, dont m'a préservé mon génie mauvais. Contrairement à lui (JJR) je n'ai à me plaindre, de la part d'aucun de ceux que j'ai brutalement quittés, ni d'un complot, ni de mauvaises intentions, ni même à leur reprocher ce qu'ils sont, ce qu'ils font, ce qu'ils pensent en conscience... Je suis entièrement responsable, sauf s'ils n'ont su me lire. J'ai dit que je m'étais insupportable auprès d'eux tels qu'ils me contraignaient à être, impuissant à leur dire calmement telle vérité cruelle qu'ils n'auraient pas été en mesure de considérer; il me faudrait reconnaître encore : si je les ai aimés, je les ai désarmés puis désaimés au point qu'ils ne me manquent plus : « Quand je ne les vois plus, ils sont pour moi comme s'ils n'existaient point.» (id. p. 126). Si la colère et le vin en décidèrent pour moi sans préméditation, dans l'improvisation, je puis dire qu'ils furent en vérité bon conseillers, dans la mesure où j'ai depuis en moi confirmé ces intuitions en décisions ne tenant ni de l'amour propre, ni de la précipitation. J'ai considéré qu'il était mieux pour tous de n'en point rajouter.
Peut-être, pour faire mentir L'homme sans ambitions, m'en est-il venue une : que la poésie, la musique et les images suffisent à m'exprimer tel que je sens je suis je pense. C'est le mieux que je puisse (m') offrir. Le prix à (faire) payer n'entre pas dans la norme.
L'ordre règne sur les voix, duraille
Aujourd'hui vue au RER du Val une flicquette de la SNCF (c'était marqué dessus), rangers et longue matraque à poignée sur l'épaule. Comme un homme maintenant. Abolir le genre.