14 juillet 2004

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MERDE A L'ETAT

NATIONAL

INTER

CAPITALISTES !

mis à part ça, quoi d'noeuds ? 

J'aimerais bien creuser deux questions, entre sciences humaines et 'philosophie', pour leurs implications dans la praxis politique

- la première est celle de LA PENSÉE EN IMAGE : "le langage n'est qu'une "province" de la pensée. Il est le produit d'une aptitude plus large de l'esprit humain : celles de reproduire des images, des représentations mentales." (L'homme, cet étrange animal... aux origines du langage, de la culture et de la pensée, Jean-François DORTIER, ED Sciences humaines, 2004)

http://www.memetique.org/pages/Origines/Livres/papiers/trehin.html

http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/science_culture/fiche.php?diffusion_id=19458

Cette affirmation m'intéresse d'autant que les activités 'artistiques' m'ont amené à mettre en cause l'approche occidentale de la pensée, telle qu'elle détermine certaines approches philosophiques ou scientifiques, et en particulier la psychanalyse (Michel LEIRIS avait de telles intuitions dès L'âge d'homme, 1939) : si "l'inconscient est structuré comme un langage" (Jacques LACAN), il est aujourd'hui avéré que le langage ne structure pas la pensée, et que nous avons à en tirer toutes les implications, y compris dans les formulations politiques.

- la seconde est l'articulation entre PENSÉE COMPLEXE et DIALECTIQUE

Les considérations d'Edgar MORIN sur la Pensée complexe, que j'ai découvertes dans les années 80 en lisant "La méthode", me posaient une question : et la dialectique dans tout ça ?

http://www.complexus.org/

Le texte de Pascal BULEON, "Spatialités, temporalités, pensée complexe et logique dialectique moderne, 2002" réveille pour moi cette interrogation, en invitant à une réappropriation de la dialectique, en tant que procédure d'investigation de la pensée complexe 

 http://espacestemps.revues.org/article.php3?id_article=14 

Cette confrontation est d'autant plus stimulante que le dernier ouvrage de Lucien SEVE, (Penser avec Marx aujourd'hui, Syllepse 2004),  revient sur l'intérêt de la dialectique, en référence à l'ouvrage collectif coordonné en 1998 par ce philosophe : "Sciences et dialectiques de la nature" (avec son article "Nature, science, dialectique, un chantier à ouvrir"), La dispute, 1998.

http://www.regards.fr/Regards/culture/lucien.htm

A l'heure où se cherche une nouvelle culture politique de rupture, une stratégie, une autopraxis, en prise sur les réalités et les connaissances actuelles, pour retisser les fils cassés entre sciences, pensée et pratiques politiques, et construire du commun, des obstacles se dressent qu'il s'agirait d'inventorier. Parmi ceux-ci : les échanges de pensées se heurtent à des frontières linguistiques  : de langues entre pays, ou de formulations socio-culturelles différentes. Davantage qu'élaborer UN langage commun (au sens des langues comme au sens politique), apparaît la nécessité de traverser les langages par un processus concerté de créolisation.

La pensée complexe et la dialectique sont aussi des modalités linguistiques d'expression de la pensée, en l'occurrence d'une pensée de la pensée qui porte sur la compréhension du réel, et donc la connaissance des conditions dans lesquelles on peut intervenir pour le transformer.

Merci de tout écho en la matière.

IndexBULEON Pascal (Espaces et sociétés) ; DORTIER Jean-François (sciences humaines) ; GLISSANT Edouard (philosophe, écrivain) ; LACAN Jacques ; LEIRIS Michel (écrivain, ethnologue) ; MORIN Edgar (sociologue) ; SÈVE Lucien (philosophe)
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