POST-FACES, REMERCIEMENTS

THEORIES & PRAXIS

mes tissages

Les concepts de modernité, de poétique tenant en rotation art, éthique et politique ; celui d’oeuvre comme forme-sujet présente au présent ; celui de rythme, sont empruntés à l’oeuvre d’Henri Meschonnic.

L’exigence d’une transdisciplinarité retient les appels d’Edgar Morin (Pensée complexe, Terre-Patrie) et des amis de Felix Guatarri (Schizoanalyse, science des chimères).

Le transculturalisme est hérité du concept de Négritude (Césaire, Senghor, Damas) -à vocation humaniste universelle, et fortement influencé par W.E.B. Dubois et la Harlem Renaissance- du Tout-Monde d’Edouard Glissant, des écrits de jazz de Leroi Jones et des réflexions de nombreux musiciens, ainsi que des travaux de Sophie Bessis (l’Occident et les autres, histoire d’une suprématie).

Les concepts d’Empire et de Multitude viennent de Toni Negri et Mickael Hardt (Empire). Les notions de puissance et de personne-multitude de Diego Sztulwark et Miguel Benasayag (Contre-pouvoirs).

Ce texte s’inspire aussi des thèses situationnistes de Guy Debord (La société du spectacle) et de l’engagement, sans faille depuis 40 ans, de Raoul Vaneigem pour renouveller la pensée critique (Du Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations à Pour une internationale du genre humain).

Enfin, les expériences personnelles comme la fréquentation des oeuvres et des propos d’artistes sur leur travail constituent le ciment qui relie à la réalité de l’art ces pierres fondatrices d’une compréhension du réel pour le transformer.

TrA : cette abréviation signale les textes que j’ai traduits de l’anglais.

 

A SUIVRE

c’est ainsi que...

Ce texte veut con-danser les idées d’un livre en cours qui développe et argumente les sujets abordés ici. Le coeur en est un corpus de 500 citations de 300 musiciens de jazz de toutes époques, classées selon les thématiques ou singularités à même de cerner l’éthique plurielle du jazz, une conscience que ses musiciens inventent et expriment en jouant, comme parfois dans leurs propos.

Le détournement est le contraire de la citation, de l’autorité théorique toujours falsifiée du seul fait qu’elle est devenue citation ; fragment arraché à son contexte, à son mouvement, et finalement à son époque comme référence globale et à l’option précise qu’elle était à l’intérieur de cette référence (...). C’est au contraire sa propre cohérence, en lui-même et avec les faits praticables, qui peut confirmer l’ancien noyau de vérité qu’il ramène. Le détournement n’a fondé sa cause sur rien d’extérieur à sa propre vérité comme critique présente.

Guy Debord, écrivain, 1967

Charlie Parker écoutait tout le monde. Ecoutez ! Ses solos sont pleins de citations ! Il absorbait tout et l’utilisait pour sa propre création...

Ray Baretto, musicien, 2000

A la mémoire de Guy Debord, immense poète éthique et politique, je dois de présenter aux initiés des excuses pour la lourdeur de certaines explications. Le détournement situationniste est très proche de ce qu’on nomme justement, en jazz, la citation. Ni l’un ni l’autre ne dévoilent leurs sources. Ils transforment l’original pour en propulser une nouvelle pertinence. Ils sont, triplement : hommage, critique et remise en perspective. Si j’ai souvent privilégié ici l’approche didactique sur ce principe littéraire, c’est pour revendiquer une expression multiple, dont j’assume les choix, en attendant qu’elle s’effectue. En espérant qu’il reste au lecteur de quoi jouer, car si le jazz nous a appris une chose, c’est bien de prendre au sérieux la puissance vitale du jeu. Tout texte s’offre à la lecture comme une partition à l’improvisation.

Dans le cadre des nécessaires débats, je souhaite observations et commentaires. Toutefois, vus le contexte et la cohérence de cette quête d’une poétique inspirée par le jazz - tenant ensemble art, éthique et politique - on comprendra le peu d’intérêt des conversations entre opiomanes du jazz, comme de la censure pour échafaud découpant la pensée chez les ayatollahs de la politique.

Je préfère que ce texte soit reproduit et diffusé gratuitement. Peu importe sous quelle forme, mais je demande qu’on en respecte l’intégralité. Pour me contacter : patlotch@free.fr

DROITS d’AUTEURS ET REMERCIEMENTS

pour leurs (r)apports ou rap’apports, même indirects, à ce texte

 

MUSICIENS

musiciennes

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AUTRES

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Patlotch, 26 février 2002

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