Chapitre 1

(J moins 175)

LA VILLE DÉCHIRÉE AU SILENCE DES GRUES
VERS LE PLUS RIEN GÉANT D'ARGILE IMAGINAIRE
GREFFE GHETTO FIEVRE GHETTO GREVE GHETTO
L'ÉCRIVAIN DE RETOUR FAIT UN TROU DANS LE MUR
OU L'ALIBI DES RÉPÉTITIONS EST COUSU
DE FIL ACCABLANT IL A FAIT SON MARCHÉ NOMS
D'OISEAUX NOURRITURE DE LIVRES INTROUVABLES

La parole est à Frédéric Meyer, cellule Marcel Paul, section d'Avignon, fédération du Vaucluse (L'HUMANITÉ, 9 octobre 1990) :

cette démarche est en elle-même porteuse de réflexion

La parole est à L

pire qu'un Faust aux abois et se désarticulant quand il se voit déjà étendu pieds et poings liés sur un gril ou se débattant au coeur de quelque bûcher métaphysique, en viendrais-je, perdant la face par feux aux fesses, moi qu'aucun châtiment ne menace...

 

(J moins 174)

       TRAVAILLE !
LES OMBRES AU TABLEAU TOUT N'EST PAS PER
DU C'EST L'ERE DES VACHES MAIGRES DE L'HISTOIRE
ET TOUS SES TREMBLEMENTS DE FEUILLES MORTES NUL
NE SOUFFLE SOUS LES BALLES SIMPLE OU COMPLIQUÉ
LE PEUPLE ÉLOGE DE LA VIE EN VEUX-TU EN
VOILA POUR TOUS LES COÛTS AU BORD DE L'AMER L'AS
ASPHIXIE LA CHANSON QUE TU DIFFICILE
        TRAVAILLE !

La parole est à Karine Jarry, cellule Centre Crédit Lyonnais, section de Melun, fédération de Sein-Saint-Denis (L'HUMANITÉ, 10 octobre 1990) :

je perçois, dans la manière dont cette partie est structurée, une évolution dans l'approche, par rapport à des références que nous avions... je rajouterais : au sens physique, moral et aussi intellectuel 

La parole est à L

peu importe, en effet, que de part et d'autres les mots soient tirés du même fonds et assemblés selon les mêmes règles de grammaire; peu importe par ailleurs mon envie publiciste d'aboutir à des formules éclairs (tels des titres en gros caractères)

 

(J moins 173)


LABORIEUSE PIECE OUVERTURE DE MÉMOIRE
DERRIERE LE MIROIR AILES FRAGILISÉES
LA COLERE PERSISTE ET LE CASQUE DÉBORDE
SECOUEZ SECOUEZ SECOUEZ LES ALARMES
HOMME RÉVOLUTION FEMME HAUTE MER
FIDÉLITÉ D'AMIANTE ET DE PASSION TOUJOURS
REJETTE LA VIOLENCE RETRAIT LE DON TOTAL

La parole est à Jean-François Reille, cellule Lycée Chaptal, section du 8ème ardt; fédération de Paris (L'HUMANITÉ, 11 octobre 1990) :

parfois, nous avons entendu des vérités et nous les avons rejetées d'un revers de main 

La parole est à L

miroir - roi de la rime

 

(J moins 172)


PARLONS MODERNITÉ DES MOTS PASSONS AUX CHOSES
MAIS VOUS RÊVEZ DES MOTS DES MOTS VOUS RÊVEZ TOUS
AZIMUTS LANGUE CHOSE OUVERTE AUX INGÉRENCES
DÉRAILLE MENT DÉRAILLE MENT DÉRAILLE MENT
PENSEZ PAZ PENSEZ PAZ PASSAGER TRANSVERSAL
OH VIGNE FIDELE DANS LE CIEL ENCOMBRÉ
RESPIRE L'AIR DERNIER AVANT L'HIVER DES CHOSES

La parole est à Maurice Niles, cellule Peri-PTT, section de Drancy, fédération de Seine-Saint-Denis (L'HUMANITÉ, 12 octobre 1990) :

s'il ne s'agissait que de formules, tout est possible. Et s'il s'agit d'autre chose, discutons-en 

La parole est à L

moderne - le dernier mot, le dernier cri

 

(J moins 171)


AU PARKING DU SILENCE UN BLEU DE MÉMOI-RE
ROULE SA BOSSE AU SOUS6SOL DU MONDE LI-BRE
A VENDRE LES ACTIONS DE LA MÉMOIRE AU JOUR
PETIT A PETIT JOUR LE ROUGE FAIT FUREUR
UN MOT NOUVEAU DANS UN TERRITOIRE OCCUPÉ
L'OEIL N'A PAS DE MÉMOIRE CHEZ LES GRANDS BÉBÉS SANS
TÊTE ET JE REBIFFE ET JE REFIFFE ET JE ME R...


La parole est à Noël Bizouerne, cellule EDF, section Orléans, fédération du Loiret (L'HUMANITÉ, 13 octobre 1990) :

échappons-nous toujours soit à la facilité soit à l'autorité 

La parole est à L

"Je brûlerai mes livres" (I'll burns my books !) Brûler ce pour quoi l'on existe pour n'être pas brûlé soi-même ou réduit à zéro - Faire au feu sa part -une part du lion - afin d'éteindre l'action de justice

 

(huit cent trentième nuit)

C'est aujourd'hui dimanche

 

(J moins 169)


TOUT TOURNE TOURNE MAL SORTIES DE MA RÉSERVE 
LES FLECHES DE PARTIR MASSACRENT LES SAISONS
TROP VITE L'HEURE EST BLEUE JAMAIS LE TEMPS NE GREVE 
ET TOUTE LA CITÉ RÊVE AU MAÎTRE PROCHAIN
ET TOUT LE RESTE TOURNE ET TOUT LE RESTE RESTE
UN DÉCLIC C'EST LA MORT LA MORT LES GENS LES GENS
SANS CONDITION VOILA L'ÉCHEC LE RÊVE ÉCHEC


La parole est à Jean-Pierre Kahane, cellule Maurice-Audin, section Orsay-fac, fédération de l'Essonne (L'HUMANITÉ, 15 octobre 1990) :

comment avait-on pu en arriver là 

La parole est à L

paradis - pure idée

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