(J moins 133)
NUIT SANS LUNE NUIT SANS
LUNE NUIT SANS OBSTACLE
LES MOTS SOUFFLENT LA TEM
PÊTE L’ÉMOTION VOTE
CONTRE PAR PRINCIPE IL
SE SOUVIENT SE SOUVIENT
QUESTIONS QUESTIONS QUESTIONSLa parole est à Yves Bize, cellule Joliot-Curie, section Aérospatiale de Toulouse, fédération de la Haute-Garonne
L'HUMANITÉ, 20 novembre 1990
allons-y franchement
La parole est à K
Tout mon passé de révolutionnaire a abouti à une désillusion et aujourd’hui seule m’importe cette question : que peut encore faire celui qui a compris l’impossibilité de toute lutte organisée, rationnelle et efficace contre Diabolo
(J moins 132)
A LA RECHERCHE DU
REGARD PERDU REGARD
PERDU DÉSIR PERDU
SE POINTE LE BESOIN
PAROLE ÉTAT DES LIEUX
LA FLAMME ENCORE ENCORE
DE SA VIE A LA MIENNELa parole est à Anne-Marie Vierge, cellule Elsa-Triolet, section Renault-Billancourt, fédération des hauts-de-Seine
L'HUMANITÉ, 21 novembre 1990
je ne prendrai qu’un seul exemple : la remise en cause, dans les faits, du droit au travail des femmes
La parole est à K
le XXème siècle, qui se vante d’avoir libéré la sexualité et aime se moquer des sentiments romantiques, n’a su donner à la notion d’amour aucun sens nouveau (c’est un des naufrages de ce siècle)
(J moins 131)
LE CŒUR A SES RAISONS
JAMAIS DEUX FOIS DEUX FOIS
LE MÊME DANS LE MÊME
FLEUVE çA BOUGE L’HISTOIRE
D’HORIZON VIEIL AMI
OUVRE-TOI JE REBIFFE
TOUTE VOIX DEDANS HORSLa parole est à Josy Adrien, cellule Cressonnière, section de chelles, fédération de Seine-et-Marne
L'HUMANITÉ, 22 novembre 1990
je sais bien qu’il n’y a pas le feu
La parole est à K
le grand monologue de D était dans un miroir où se reflétaient toutes les femmes qu’il avait connues, c’était une vaste encyclopédie, un Larousse en huit volumes d’images et de tournures lascives
(J moins 130)
POÉSIE DE L’ÉTAT
ALERTE COMME AU JEU
DE PILE OU FACE CHANTE
VILAIN DÉFAUT L’ANTENNE
EST A NOUS ÉTAT NOUS
BRISEUSE D’INCONNU
RÊVE RÊVE DEMEURELa parole est à Jean-Claude Gomez, cellule Michel-Labroche, section universitaire, fédération de la Gironde
L'HUMANITÉ, 23 novembre 1990
chacun peut refaire cette lecture et est appelé à l’enrichir
La parole est à K
tout compte fait, l’amour de l’art, est-ce que cela existe et a jamais existé, n’est-ce pas une illusion ?
(J moins 129)
ON PEUT TOUJOURS TOUJOURS
C’EST ROUGE AU FOND DES BOIS
AU GRAND LARGE REGARDS
AU GRAND LARGE PAROLES
AU GRAND LARGE PRATIQUE
MOTS CROISÉS TRES COMMUNS
PRINCIPE D’INQUIÉTUDELa parole est à jacques Casamarta, cellule Paul-Vaillant-Couturier, section d’Ajaccio, fédération de Corse-du-Sud
L'HUMANITÉ, 24 novembre 1990
pourquoi. Il ne comprend plus. Les repères sont brouillés, pire encore, ils disparaissent
La parole est à K
malgré l’absence de tout danger, elle ne pouvait se défaire d’une certaine angoisse à l’idée qu’une seconde de sa vie, au lieu de se convertir en néant comme toutes les autres secondes, sera arrachée au cours du temps et, si un hasard imbécile vient à l’exiger un jour, ressuscitera comme un mort mal enterré
(huit cent soixante-douzième nuit)
C’est aujourd’hui dimanche.
(J moins 127)
POUR UN TEXTE DE GUERRE
CHANTEZ L’AIR DU REFUS
SOYEZ FIDELE A L’OR
THOGRAPHE DU SOLEIL
DÉFAITES LES SONDAGES
N’ALLEZ PAS A LA LIGNE
SANS ÊTRE INQUIETS DES POINGSLa parole est à Jelloul Ben hamida, cellule Font Vert, section 14ème ardt, fédération des Bouches-du-Rhône
L'HUMANITÉ, 26 novembre 1990
la tâche est rude mais elle est également excitante
La parole est à K
oui, quelque chose allait de travers : l’idée la poursuivait, depuis quelque temps, que son amour pour Paul reposait seulement sur une volonté : sur la volonté de l’aimer ; sur la volonté d’avoir un manage heureux. Si cette volonté s’était relâchée un instant, l’amour se serait envolé comme un oiseau qui trouve sa cage ouverte