(J moins 168)
N'OUBLIEZ PAS LE JEU A PLUSIEURS DIMENS
IONS D'OBSCURES CLARTÉS A NE PAS LAISSER
SUIVRE UN GUIDE IL NOUS FAUT VERS LA DIALECTIQUE
SANS CESSE APPRENDRE TOUT LE MONDE SAIT QUE
L'ON PEUT COMPTER SUR çA C'EST SÛR RIEN NE L'EST
MOINS QUE LA COLERE OU J'ENCHAÎNE MES RÊVES
MES AMOURS ET MES PIEDS AU PAS D'UN CANARD
La parole est à Pierre Laroche, cellule Pablo-Neruda, section Sorbonne, fédération de Paris (L'HUMANITÉ, 16 octobre 1990) :il n'y a rien de joué, ni dans un sens, ni dans un autre
La parole est à L
eux qui marcheraient au courant (trop cursif) du quotidien (trop courant) et -se glissant de l'autre côté de la mort plus que jamais à portée de voix mais réduite au silence- me semblaient la nier, la narguer, la brûler comme le chauffard brûle un feu rouge
(J moins 167)
SOIR DE PARIS UN NÉNUPHAR OUVRE SON
COEUR OU LA PLUME STRICTEMENT INSPIRÉE
D'UN LÉGITIME ANXIEUX RECHERCHE SON TRÉ
SORT CACHÉ RUE DE CHARONNE POUR MÉMOIRE
ET POUR TOUTE RÉPONSE GROSSISTE EN PROSE
A LA MANIF BLESSURE OUVERTE D'OU COULE
BLANCHE BLANCHE OU L'ÉCRITURE AU PIED DU MUR
La parole est à Michel Maso, celle fabien, section de Nanterre, fédération des Hauts-de-Seine (L'HUMANITÉ, 17 octobre 1990) :seconde remarque : la vie quotidienne est devenue extrêmement difficile
La parole est à K
du point de vue du Créateur, tout le reste est sans importance, simple jeu de variations et de permutations dans un programme général qui n'a rien à voir avec une anticipation prophétique de l'avenir, mais détermine seulement les limites des possibilités, il laisse tout le pouvoir au hasard
(J moins 166)
C'EST L'EMBARGO SUR LES OREILLES A FOND
LA CAISSE MAIS NON C'EST UNE ERREUR UN COUP
BAS DE LA SORCIERE LE MOUVEMENT CON
TINUE MAIS LE COEUR NE BAT NE BAT PLUS COMME
AVANT C'était le plus Monk des batteurs TÉ
MOINS LES MAINS AU FOND DU CERCUEIL CONTINUENT
L'ART BAT CHEZ ART C'EST BATH ART BLAKEY BLACK OUT(ART BLAKEY n'EST pas MORT)
La parole est à Philippe Herzog, cellule Audun-Langevin, section de Nanterre, fédération des Hauts-de-Seine (L'HUMANITÉ, 18 octobre 1990) :sans doute tout cela est difficile
La parole est à K
mais ses pensées..., lorsqu'elles se décidèrent enfin à lui obéir et à cesser de lui montrer la luthiste dans son cercueil, elles la lui montrèrent au milieu des flammes, dans une posture qu'il connaissait par ouï-dire : le corps embrasé se redressait (sous l'effet d'une mystérieuse force physique), si bien que la luthiste se retrouva assise dans le four
(J moins 165)
AMIS LECTEURS AUJOURD'HUI LE POETE EN
A MARRE TOUT LE MONDE SAIT QUE L'AUTO
CENSURE FAIT LOURD BILAN LOURD LOURD BILAN
CET HIVER RESPECTEZ L'AIR DES LIVRES RE
GARDEZ AUTREMENT LES MALADES LA NUIT
DESSINEZ-MOI UN VIEUX MOUTON DÉCOUVREZ
LE SYSTEME AUX MOUVEMENTS DES CORPS PERDUS
La parole est à Martine Marchand, cellule Le Bastard, section du 13ème ardt, fédération de Paris (L'HUMANITÉ, 19 octobre 1990) :par contre, chaque jour, chaque semaine, peutèêtre l'occasion d'une amélioration de ce qui a précédé
La parole est à L
si l'horizon est bouché, pourquoise refuser comme un luxe inhumain le plein exercice de ce qui peut toucher quelques-uns même s'il est entendu que cela ne changera rien au sort de la masse des autres et de modifier le cours de votre propre vie
(J moins 164)
NOTRE OPINION EST UNE GROSSE SUSPECTE
COMMENT ÉVITER DE LA GORGE AU TRAVERS
LES FUITES DE VÉRITÉ LE CORPS MENTEUR
LE SPECTACLE DES REGARD AUX POCHES VIDES
ET LES AMIS MENTEURS C'EST UNE AFFAIRE IN
TIME AVEC LE TEMPS LE TEMPS NEUF ET TIMIDE
NOTRE OPINION EST UN GROS BLUES TORTIONNAIRE
La parole est à Guy Pettenati, cellule Louis-Daquin, section Chevilly-Larue-Rungis, fédération du Val-de-Marne (L'HUMANITÉ, 20 octobre 1990) :il faut, il est indispensable, que chaque opinion puisse s'exprimer, sans qu'elle soit culpabilisée de je ne sais quoi
La parole est à L
curieusement donc, chercher du côté du non-sens ce dont j'ai besoin pour rendre plus sensible le sens, pratique point tellement éloignée, à bien y réfléchir, de ce procédé classique la rime, qui joue la musique mais le plus souvent ne rime à rien sémantiquement parlant
(huit cent trente-septième nuit)
C'est aujourd'hui dimanche
(J moins 162)
LE BLEU QUI LA RAMENE DANS LA NUIT SEPT
JOURS SUR SEPT PARIS A MIS SON FIER CHAPEAU
SUR LES CRIS DE LA FOULE IMMENSE DES SEULS
ENTRE DEUX CHAISES HOMME C'EST UN MÉTIER
DE CONCESSIONS FIDELES ET DE PARADIS
AVEC LA POINTE DE RÉSISTANCE AU CHO
DÉFAITE PROMISE A TOUT LE MONDE
La parole est à Jean-Pierre Brard, cellule Bataille, section Montreuil, fédration de Seine-Saint-Denis (L'HUMANITÉ, 22 octobre 1990) :ne nous étendons pas sur les erreurs grossières d'appréciation
La parole est à L
j'écris, par-delà mon propos direct, en escomtant que donner passionnément forme fera, sur le moment, pièce à l'angoisse qui me tient moins à la tête que pour ainsi dire au ventre