Dans ce chapitre, les textes sont extraits...
de l'HUMANITÉ du jour
d'Elsa TRIOLET, Le Grand Jamais
de Blanche ou l'oubli, de Louis ARAGON
DES TITRES DE L'HUMANITÉ DU JOUR
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HOMMAGE SAMEDI AU PERE-LACHAISE Le cercueil de Gilberte Duclos sera exposé au funérarium de Montreuil, 32, avenue Jean-Moulin, samedi 11 août, de 9h30 à 10h30. Les obsèques auront lieu samedi à 11 heures au cimetière du Père-Lachaise, face au mur des Fédérés (Métro Gambetta) entrée Rue des Rondeaux, où un hommage lui sera rendu pas Gaston Plissonnier, membre du bureau politique du PCF, secrétaire du Comité Central
L'HUMANITÉ, 10 août 1990
C'est trop facile à écrire de façon à faire illusion. Si j'étais romancier, j'écrirais de la façon la plus difficile pour le romancier : d'une écriture parfaitement lisible. Si nécessaire avec des caractères d'imprimerie découpés dans le journal. Comme une lettre anonyme. C'est-à-dire sans signature... (dans la bouche de Régis)
Il ne suffit pas d'être belle pour qu'un homme s'attache à vous (...) Elle fait assez jolie pour qu'on ne regrette pas de lui payer à dîner, voilà.
CHANTIER FEU RIVIERE SILENCE REQUIN LIBRE CASTRO
LA MAISON BLANCHE EXAGERE Devant les événements du Golfe Persique, il y a plus que des nuances entre les commentateurs de la presse soviétique.. "Tout porte à croire, écrit l'Etoile Rouge, que la brusque aggravation de la situation militaro-politique dans le Golfe Persique, due d'abord à l'invasion par l'Irak de son voisin du Sud, est promise à évoluer vers un grave conflit débordant de cette région"
L'HUMANITÉ, 11 août 1990
Si j'écrivais un roman, j'en profiterais pour agrandir infiniment son temps de durée : il y aurait un commencement à la naissance de l'être que je suis, mais il ne saurait y avoir de fin, tout comme, à l'heure qu'il est, je ne prévois pas de fin pour moi-même
Je lui essaye des noms comme des robes. Le merveilleux des robes c'est ensuite qu'on les enlève. Je lui enlève tous les noms l'un après l'autre. Olga... Louise ou Juliette... L'un après l'autre, tous les noms, je les lui ôte avec mes lentes, lourdes mains... tous les noms balbutiés
VISAGE PRÉCAIRE GUERRE FACTURE MOURIR SOUVENIR ÉTOILE
(sept cent soixante-septième nuit : J moins 233)
C'est aujourd'hui dimanche
Ces derniers temps, on s'était mis à se servir des mots comme de coquillages, de plumes ou d'allumettes. Cela fait des romans cartes postales, des romans souvenirs de plage, du Mont-Saint-Michel; c'est du travail manuel, bon pour les détenus, pour le Facteur Cheval, c'est bon une fois par hasard. Cela fait de curieux petits romans-objets. Ce n'est pas un système d'écriture révolutionnaire, rien qu'un fioriture, une enluminure (...) Pourtant, on est juste sur le point de découvrir quelque chose (...) Le roman ne se contente pas de courir parallèlement aux événements; c'est un art-fiction, une réalité à venir.
Tout se passait comme si j'avais eu des lèvres neuves, un autre corps, une raison d'être, la perpétuelle arrière-pensée d'un printemps. J'avais rencontré cette femme, ma femme. Voilà. De cela je n'ai pas l'intention de parler. Cela ne regarde personne. Bien qu'il me fût difficile, impossible alors, de cacher ma folie, mon vertige (...) On a cru ne pouvoir se passer de ces objets qu'on avait chez soi, puis une femme entre, et on ne voit plus que l'encombrement des choses, on ne songe plus qu'à faire place nette à ce renouveau. On jette ce à quoi l'on croyait tenir, on n'aime plus que les fleurs fraîches (...) Il suffit d'un seul être pour donner au monde sa profondeur.
(c'est aujourd'hui dimanche)
NAISSANCE DE MIRO PAR PAUL ELUARD Quand l'oiseau du jour... cerise de la bouche... ciel de raisins et d'olives... Une des femmes que j'ai le mieux connues -en ai-je connu d'autre- quand je la rencontrai, venait de s'éprendre d'un tableau de Miro : "la Danseuse Espagnole", tableau qu'on ne peut rêver plus nu. Sur la toile vierge, une épingle à chapeau et la plume d'une aile.
Premier matin, dernier matin, le monde commence. M'isolerai m'obscurcirai-je pour reproduire plus fidèlement la vie frémissante, le changement ? Des mots s'attachent à moi, que je voudrais dehors, au coeur de ce monde innocent qui me parle, qui me voit, qui m'écoute et dont Miro reflète, depuis toujours, les plus transparentes métamorphoses (1937)L'HUMANITÉ, 13 août 1990
Non, ce n'est pas important de répéter mot pour mot tout ce qu'elles se disaient à cette occasion ou à une autre. De répéter ce qui se dit par les uns ou par les autres. Ce qui est important, c'est de dire ce qu'il faut pour vous mettre au parfum...
Ainsi, au théâtre, l'acteur, lorsqu'il s'agit pour lui de téléphoner, ne prend pas la peine de faire sept fois le geste de tourner le disque...Il ne pleure plus, il dit : "Je t'aime... je ne l'ai jamais dit à personne..."... Une scène ridicule. Tout ça, terriblement gênant... qu'est-ce que je fais là-dedans ? On peut regarder des gens faire l'amour, mais se dire je t'aime, ça. Je suis de trop. Oubliez-moi, oubliez-moi, mes enfants. Ils n'y ont pas de peine, eux. J'ai dit ça une fois : je ne l'ai dit à personne... Ce n'était pas vrai. Je l'avais dit à toutes les femmes. Mais c'était vrai pourtant, je ne l'avais jamais dit.
SORTILEGES MIRO CÉLESTE AILE FIDELE BONJOUR IDÉAL
« ŒUVRE POÉTIQUE » D’ARAGON Lire le volume VII et dernier de « l’œuvre pétique » d’Aragon, ce n’est pas seulement se donner le plaisir et l’émotion de ses derniers poèmes. Quel plaisir, du reste, et quelle émotion ! avec le texte sur Hölderlin… avec tous ces poèmes, parfois des cycles entiers, consacrés à Picasso, Matisse, Klee, Masson, Chagall, comme si le vieux poète, sentant la fin proche, avait demandé, comme Goethe, en ses derniers moments, « mehr Licht »… Sans oublier non plus l’ "acte de décès" des Lettres Françaises, qui confirme que rien n’est simple… En contrepoint de ce tome VII, il y avait les grandes œuvres de la fin dont on perçoit l’écho, en particulier « Blanche ou l’oubli »… œuvres majeures qui témoignaient d’un genre ainsi défini par Aragon dans L’Humanité du 4 septembre 1967 : « … le roman est un langage où les mots disent plus, moins, autre chose que le sens fixé des dictionnaires… »
L'HUMANITÉ, 14 août 1990
Ecrire un roman… être la fatalité de ses héros… Même si, ayant déclenché le mécanisme de l’écriture, celle-ci mène le romancier dans une direction par lui imprévue. Et j’en reviens à la possibilité de prédire l’avenir d’un homme comme d’un héros de roman : si nous savions saisir les traits essentiels d’une existence et d’un être, comme le fait un romancier pour ses personnages, la biographie d’un homme devrait avoir sa logique, devenir prévisible. La martingale d’une vie, le calcul des probabilités… On peut faire jouer à des machines cybernétiques le début et la fin d’une partie d’échecs, mais pas le milieu, les combinaisons étant trop nombreuses. La naissance, la mort, mais pas la vie… je le dis et redis dans chaque roman que j’écris.
Mon Dieu, ses jambes, ses jambes. Il ne pouvait rien dire, même au téléphone, de ces souvenirs qui lui arrachaient l’âme. Cette femme. Celle-là toujours. Aucune autre. Dont il se sentait comme une brûlure, l’absence au creux de ses mains. Mon amour qui de moi détourne ainsi sa bouche. Sa couleur lui fuit. Les femmes, on n’a guère pour elles d’yeux qu’avant…
PEAU MENACE LIVRE SEC FORÊT VIEIL HOMME
Henri Malberg, secrétaire de la Fédération de Paris du PCF : « L’action des familles qui avaient décidé de rester sur place après le sinistre de la Rue du Repos a abouti à… reloger provisoirement… familles… enfants… »RUE DU REPOS
L’HUMANITÉ, 15 août 1990
L’autobiographie induit en erreur avec encore plus d’art et d’astuce que les biographies nommées romans. Ici comme là, le héros se choisit un destin. Il s’agit pour lui de juger la situation et faire le pas suivant comme un joueur d’échecs, mais la vie n’est pas un échiquier net de tout impondérable… On a beau faire, on vit au petit bonheur la chance et ceux qui savent « mener la barque » me remplissent de stupéfaction. Il faut une adresse, une souplesse, un cynisme, pour que le faux pas devienne le bon pas à faire, le pas bénéfique…
Agnès n’est pas mal, non, mais. Si Marie-Noire paraît quelque part, les gens la regardent, elle. Les miroirs aussi. Qu’est-ce qu’il lui manque ? Oh, simplement c’est le gamin, il ne peut pas laisser passer une fille. Tout nouveau tout beau. Est-ce toujours comme ça les hommes ?(…) et elle allonge ses pieds sous la table pliante et je me penche. Tu as perdu quelque chose ? Je regardais ses jambes, ses belles jambes…
SILLAGE GOUFFRE GRIFFE INFERNAL BLEU SWING CHUTE
paru chez Gallimard en 1953, des intellectuels français avaient pris leur belle plume pour demander « la libération d’Henri Martin »… Prévert, Vercors, Sartre, Hervé Bazin… s’indignent comme Michel Leiris : » Je n’ai longtemps connu de l’affaire Henri Martin que ce qu’en connaissait le grand public : un jeune français, ex-FTP, s’engage dans la marine pour lutter contre les Japonais ; constatant qu’on l’utilise, non contre des fascistes, mais contre les Indochinois qui revendiquaient leur liberté, il ne veut plus d’un pareil jeu, contraire au grand principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour lequel il avait combattu ; ayant diffusé des tracts invitant les marins à réclamer la fin des hostilités en Indochine, il est arrêté, jugé et condamné à cinq ans de réclusion (…). Le second-maître Henri Martin est à la maison centrale de Melun, alors que depuis quatre ans les restes de Victor Schoelcher, député de la Martinique et finalement inamovible, reposent au Panthéon. Il est difficile de ne pas voir là une blessante contradiction.
DANS UN LIVRE
L’HUMANITÉ, 16 août 1990
Ce que la mémoire a sélectionné parmi les faits de la vie de celui qui est sur le point de mourir sont les faits qui constituent sa biographie. C’est cela la biographie la plus exacte d’un homme, composée des seuls faits dont sa vie se réclame, des seuls faits à conséquence, ceux-là qui ont provoqué le fait suivant. Le véritable roman de sa vie. Ah, mais je ne rêve pas à ce à quoi je devrais rêver, puisque justement, je ne veux plus du roman consacré au destin d’un être humain.
Un homme, ça entre dans votre lit, mais pas dans ce qu’on pense. Pas forcément. Elle, l’idée d’un homme qui lirait sa pensée la fait rougir, Marie-Noire.
ESSENCE ALIBI CHANTS MAGNÉTIQUES PARAPLUIE MOSCOU DÉSARMEMENT
Quinze passagers d’un autobus portugais ont été tués… hier matin, près de Lisbonne. Le véhicule s’est écrasé au fond d’un ravin… Des dizaines d’ambulances et des hélicoptères… Les passagers, de nationalité portugaise, étaient tous des adultes…AUTOBUS PORTUGAIS
L’HUMANITÉ, 17 août 1990
Les mesures du temps dans le roman, le feuilleton : à suivre… Il ne devrait y avoir ni commencement ni fin, ne pouvoir se mesurer. D’habitude, le romancier vient avec ses gros sabots et, au beau milieu de ce qui se passe, il découpe un petit morceau de quelque chose. Quelque chose qui existait avant et qui existera après, qui faisait partie d’un tout. La mort elle-même n’arrête rien.
Marie-Noire s’étire et l’entoure de ses bras. L’Opéra-Comique, non, mais tu imagines, s’habiller pour aller à l’Opéra-Comique. On n’est pas mieux ici ? Bien sûr, on est mieux. Mais enfin on ne peut pas tout le temps faire l’amour ! Pourquoi on ne pourrait pas ? Ah, écoute Marina… Tu vois bien que tu peux.
GACHETTE FURTIVE CERCUEIL SECRET TANGO ENATTENDANT DEMAIN
à l’occasion du 50ème anniversaire de la mort du peintre, 328 tableaux et dessins, réalisés durant la dernière partie de sa vie, sont exposés jusqu'au 4 novembre au musée des Beaux-Arts de Berne.
PAUL KLEE
L'HUMANITÉ, 18 août 1990
L’Histoire, le roman, l’art.. Je tourne dans mon labyrinthe. Je sais que si tout m’échappait comme la vie, jusqu’à mon dernier souffle, je dirais CREDO devant une œuvre d’art. C’est à l’art que je donne ma foi. L’art seul possède toutes les vérités que je cherchais ailleurs ensemble.
Il avait toutes sortes d’idées de son temps. Plutôt stupides. Peut-être qu’il craignait d’être entraîné au mariage. Oui, vous me direz, et d’accord, ça fait combien de temps que les hommes craignent d’être entraînés, hein ? Puis il s’est mis à m’en parler. C’est le jour où il m’avait dit : « Ecoute, Marie-Noire, tu es tout de même déjà trop grande pour t’asseoir comme ça sur les genoux des messieurs… »
PAROLE TRACES RÉCIT CHAMP HISTOIRE CLÉ COMBAT
(sept cent soixante-quatorzième nuit : J moins 226)
C’est aujourd’hui dimanche.
J’écris un roman. Un roman classique. Je me divertis. J’essaie de ne pas penser au rendez-vous que j’ai avec le temps. C’est n’est pas moi qui l’ai pris, fixé, c’est lui. Il est comme un amant qui ne veut plus vous lâcher, sans fierté et plein de menaces. Il est toujours là, il ne me lâche pas (…) Je trompe l’attente en écrivant un roman. Classique… Un roman où il n’y a que les restes de ce qu’il est dans sa totalité…
Argus se jeta sur les pas de celle qu’il prenait pour sa bien-aimée et il se trouva en plein vent par une pluie battante dont il fût transpercé jusqu’à l’âme, derrière ce feu follet qui le mena par diablerie jusqu’à sa chambre à lui où il tomba sur sa paillasse, ayant perdu le sens de tout ce qui n’était pas ce grand sanglot en lui de Jessica, jusque dans le sommeil appelée.
(C’est aujourd’hui dimanche)
Erreur judiciaire, exploitation raciste, comme l’évoquait la communauté noire à l’ouverture du procès à la mi-juin ? En tout cas, un jury de New-York a reconnu coupables samedi soir trois jeunes, deux Noirs et un Hispanique, des mineurs de Harlem, de viol et voies de fait infligés en avril 1989 à une jeune banquière de Wall Street faisant son jogging quotidien dans Central Park, à Manhattan… Côté Noirs, on s’insurge et on met en face du viol de la jogueuse blanche, d’autres faits. Des viols sauvages de jeunes Noires, qui n’intéressent personne, pas plus la presse que la police. Pour les avocats des inculpés, l’instruction a été bâclée : il fallait trouver vite des coupables. Et dans la communauté noire, le compte est fait : c’est de l’acharnement raciste et le procès de Central Park est une « mascarade »… Au printemps dernier, une foule en colère s’était déversée dans les rues, poing levé. Comme un signe avant-coureur des explosions craintes et promises chaque année.NOIRS, MINEURS, COUPABLES
L’HUMANITÉ, 20 août 1990
Le temps disparaît en s’amenuisant et moi, je suis là à écrire un roman. Je tâtonne, je cherche… C’est que les vérités n’ont qu’un temps, ce sont des béquilles qui cèdent sous le poids des expériences, comme les médicaments qui aujourd’hui vous guérissent et demain vous empoisonnent. Je doute, parce que je crois que l’avenir saura mieux..
Cette Blanche d’ailleurs, est-ce la mienne ou celle de Luna-Park où j’ai erré tantôt à sa recherche… J’ai un peu bu. Mais les héros de roman sont des fictions. Ma Blanche à moi n’est pas une hypothèse. Je vous dis que c’est une femme de chair et de sang, ma femme, et non une hypothèse… Si vous prenez le récit au pied de la lettre, cela montre que, au lieu de tenir le roman pour l’explication du réel, vous le confondez avec lui. Je me suis ? (…) Quand j’ai lu ce livre, il y a sept ans, j’étais sans nouvelle de Blanche.
RÊVE SOLEIL GOLFE CANON FEMME-ENFANT C’EST-çA-LE-PROGRES ?
Encore un livre sur Godard ? Oui, encore un… Godard attire la glose comme la confiture les enfants… Comment éviter la redite, renouveler le discours… ? Propos de et sur Godard, dictionnaire de citations (Faire : Qu’est-ce que je peux faire, j’sais pas quoi faire ! Pierrot le fou), survol des thèmes, analyses des films titre après titre… Ce parti pris de puzzle peut déconcerter à première vue mais, après lecture, il se révèle plus proche de la méthode godardienne que bien des essais de construction classique…
LIRE « GODARD »
Jean Roy, sur ‘Godard’, de Jean-Luc Douin, L’HUMANITÉ, 21 août 1990
Mais que peut-on savoir avec ces journaux qui racontent des histoires tout comme les historiens ?… Si je continue à penser au roman, je finirai par essayer d’en écrire un… Bon ou mauvais, ils sont tous périssables…
… Mon histoire est peut-être celle de tous les hommes qui aiment vraiment une femme, et non pas une anomalie, un roman, mais le métalangage des hommes pour qui la passion rend toujours sensible en son objet à ce qu’il a de toujours insaisissable, cette fuite qu’on a beau serrer dans ses bras, le modèle de leur malheur… Ah, vous parlez de la réalité. On ne saura jamais ce qui fut vraiment de l’être avec qui l’on a vécu, aimé, dormi, parfois pleuré, toute la vie… Jamais. Le vertige d’une femme, c’est soudain de la sentir absente, autre, étrangère. Celui qui n’a jamais éprouvé cela, dites-moi, osez me dire qu’il aimait !
IL-EST-ENCORE-TEMPS
GUERRE-PAS-FATALE
TOUT-LE-MONDE-EN-PARLE
RÉUNIFICATION-PRÉCIPITÉE
LA-LITTÉRATURE-MISE-EN-BOÎTES
ÇA-NOUS-APPREND-A-VIVRE